Licenciée pour avoir détourné... 1,30 €

Que se passe t-il ?
L'opinion publique allemande est indignée...
Pourquoi ?
Parce qu'une employée, Barbara, a été renvoyée après avoir détourné la somme colossale de ... 1.30 €, selon Le Parisien.
Depuis combien de temps travaillait-elle ?
Depuis 31 ans, dans le même supermarché de Berlin...
C'est sûr alors, elle est au chômage ?
Oui, le jugement en deuxième instance de cette Berlinoise a été confirmé mardi par le tribunal du travail de Berlin-Brandebourg, précise Le Parisien.
Il est utile de préciser qu'en Allemagne, on peut licencier quelqu'un sur la base d'un soupçon, il est permis à un employeur de se séparer d'un salarié s'il existe un «soupçon aigu» de faute. La présomption d'innocence ne s'appliquant pas dans ce type de cas.
Sur quoi base t-on ce soupçon ?
La chaîne de supermarchés allemande Kaiser's base son soupçon sur un témoignage et un relevé de caisse attestant que la caissière avait, en janvier 2008, utilisé deux bons de consigne oubliés par un client dans le supermarché de l'est berlinois où elle travaillait, rapporte Le Parisien.
La valeur totale de ces deux bons, obtenus en échange de bouteilles consignées: 1,30 euro.
Le supermarché estime que ce comportement engendre une «perte de confiance irréparable» dans la relation de travail qui l'unissait à Barbara.
Le fait que l'employée n'ait «pas reconnu ouvertement sa faute» mais tenté d'accuser l'une de ses collègues ne plaide pas en sa faveur, selon le supermarché.
Comment s'est déroulé le procès ?
L'ambiance au tribunal du travail de Berlin-Brandebourg, où a été jugée l'affaire, était plus que tendue.
La salle était pleine, de nombreuses personnes étaient en effet venues soutenir Barbara.
Ce licenciement a bouleversé l'Allemagne.
Les syndicats l'ont défendu ?
Oui, pour eux, toute cette histoire n'est qu'un coup monté.
Fin 2007, Barbara avait, en effet, mené un mouvement de grève dans son supermarché pour réclamer de meilleures conditions de travail, selon Le Parisien.
Comment va t-elle ?
Très mal, elle conteste les faits.
Depuis son licenciement, la mère de famille a dû déménager dans un appartement plus petit et vit de l'aide sociale.
Espérons qu'un employeur saura lui tendre la main....