Dakar 2009

Pour la première fois de son histoire, le Dakar quitte l'Afrique et se déroulera en Amérique du Sud, en Argentine et au Chili. Le départ sera donné le 3 janvier 2009 de Buenos Aires, et l'arrivée aura lieu, dans la même ville, le 18 janvier.

Les tenants du titre acquis en 2007, Stéphane Peterhansel (Autos) et Cyril Desprès (Motos) seront bien au départ.


Préparé comme une solution de secours après l'annulation de l'édition 2008 en Afrique pour des problèmes de sécurité, le Dakar pourrait s'installer pour quelques années en Amérique du Sud. Pour le directeur de l'épreuve Etienne Lavigne, tout dépend de la réussite de la course en Argentine et au Chili et de l'évolution de la situation en Afrique. «Si les concurrents sont contents, cela peut être un élément déterminant pour rester une édition de plus, a-t-il expliqué mercredi. Il faut que les pays traversés soient contents eux aussi. Pour l'instant, ils le sont. On se verra après pour voir si on peut continuer sur place. On regarde la situation en Afrique dans les pays habitués au Dakar, mais ça reste compliqué.»

Le premier obstacle au retour à un Dakar africain est la situation en Mauritanie où un coup d'Etat en août et une attaque terroriste en septembre ont confirmé l'instabilité politique. Les autres options seront de déplacer le parcours vers l'Est du Sahara ou le Sud du continent : «On a des contacts en Egypte, en Tunisie et en Libye, a précisé Lavigne. On peut aussi imaginer de travailler en Afrique australe. Une mission part au cours du mois en Angola, en Namibie et en Afrique du Sud.»

Pour que le nombre d'engagés reste le même que ces dernières années (230 motos, 188 autos, 82 camions et 30 quads), ASO explique avoir rogné sur ses marges pour maintenir les droits d'inscription au même niveau (13 000 euros en moto et 23 000 euros en auto) malgré la hausse des coûts. «Avant, entre la traversée de Gibraltar et le retour d'Afrique, cela faisait entre 650 000 et 700 000 euros. Là, c'est trois millions d'euros, avec 21 jours de mer à l'aller et retour», explique Lavigne. En conséquence, le budget grimpe à 14 millions d'euros hors production des images télé, contre 11 à 12 millions en Afrique. (Avec AFP)

Le parcours (14 étapes, pour un total de 9.578 kilomètres, dont 5.656 de spéciales)
2 janvier: Buenos Aires (départ fictif)
3 janvier: Buenos Aires - Santa Rosa (733 km, dont 371 de spéciales)
4 janvier: Santa Rosa - Puerto Madryn (837 km, dont 237 de spéciales)
5 janvier: Puerto Madryn - Jacobacci (694 km, dont 616 de spéciales)
6 janvier: Jacobacci - Neuquen (488 km, dont 459 de spéciales)
7 janvier: Neuquen - San Rafael (763 km, dont 506 de spéciales)
8 janvier: San Rafael - Mendoza (625 km, dont 395 de spéciales)
9 janvier: Mendoza - Valparaiso (Chili) (816 km, dont 419 de spéciales)
10 janvier: Valparaiso (jour de repos)
11 janvier: Valparaiso - La Serena (652 km, dont 294 de spéciales)
12 janvier: La Serena - Copiapo (537 km dont 449 de spéciales)
13 janvier: Copiapo - Copiapo (690 km, dont 670 de spéciales)
14 janvier: Copiapo - Fiambala (Argentine) (680 km, dont 215 de spéciales)
15 janvier: Fiambala - La Rioja (518 km, dont 253 de spéciales)
16 janvier: Rioja - Cordoba (753 km, dont 545 de spéciales)
17 janvier: Cordoba - Buenos Aires (792 km, dont 227 de spéciales)
18 janvier: Buenos Aires (podium)

Le Sud-Africain Giniel De Villiers (Volkswagen) a remporté mercredi la 5e étape de la course auto du Dakar-2009, disputée entre Neuquen et San Rafael, en Argentine, tandis que le Qatarien Nasser Al Attiyah (BMW) prend la tête du classement général.

A l'issue des 506 km de spéciale, De Villiers a devancé l'Allemand Dieter Depping (Volkswagen), de 2 min 18, et l'Américain Robby Gordon (Hummer) de 4 min 12.

L'Espagnol Carlos Sainz (Volkswagen), leader au départ le matin, a été victime d'une grosse touchette qui lui a arraché le capot. A l'arrivée de la spéciale, Sainz a perdu 15 min 42.

L'autre gros perdant du jour a été Stéphane Peterhansel. Le Français, en quête d'un 10e succès sur l'épreuve - le 4e en voiture - a fini la spéciale sans eau et radiateur brisé. Le doute plane sur la suite de l'épreuve pour le Français.

"Il a roulé sans eau, sans radiateur.


Nani (Roma son coéquipier) le tire actuellement pour rejoindre le bivouac et nous verrons les dégâts avant de prendre une décision", a déclaré Masatoshi Teshima, responsable de presse de Mitsubishi.

Avant d'être remorqué par Roma pour la liaison finale, Peterhansel a terminé la spéciale chronométrée à 7 min 12 du vainqueur, le Sud-Africain Giniel De Villiers et pointe en quatrième position au classement général, à 13 min 44 du leader, le Qatarien Nasser Al-Attiyah.

Autre péripétie du jour : le Français Yvan Muller, champion du monde des voitures de tourisme en titre, a été contraint à l'abandon après l'incendie de son buggy monoplace. Au km 40, Muller, dix fois vainqueur de la fameuse course sur glace, le Trophée Andros, a dû abandonnner son véhicule, qui avait vraisemblablement pris feu après une collision avec le camion de la Portugaise Elisabete Jacinto (MAN), dont le véhicule était également en flamme au même endroit, selon l'organisation. Aucun des deux équipages n'a été blessé dans l'incident

Le Chilien Francisco Lopez (KTM) célèbre l'arrivée de l'épreuve dans son pays, en s'imposant vendredi dans l'étape disputée entre Mendoza et Valparaiso. Il devance l'Espagnol Marc Coma (à 3'57") et le Français Cyril Despres (à 5'21"). Au classement général, Coma a accentué son avance sur l'Américain Jonah Street, qui pointe à plus de 51 minutes.

En remportant sa troisième victoire sur cette édition, Carlos Sainz (VW Touareg) a repris la tête du classement général des autos pour neuf secondes à son coéquipier sud-africain Giniel de Villiers, seulement sixième à 7'48".Stéphane Peterhansel (Mitsubishi) a lui abandonné.

La course reprendra dimanche, après une journée de repos.

Abandon de Luc Alphan et de Stéphane Péterhansel sur Mitsubishi

Cette fois il y a bien un leader solide en tête du classement autos. Grâce à sa victoire, la deuxième d'affilée, acquise dimanche entre Valparaiso et La Serena (3h47'19'') devant l'Allemand Dieter Depping (à 4'02'') et son coéquipier Mark Miller (à 4'12''), Carlos Sainz (VW Touareg) a enfin pu mettre un écart important entre lui et ses poursuivants.

Vendredi l'Espagnol (Photo L'Equipe) ne disposait que de 9 secondes d'avance sur l'autre pilote Volkswagen Giniel de Villiers mais le Sud-Africain n'a pu faire mieux que 5e dimanche (à 10'48'') : toujours dauphin, il est aujourd'hui relégué à 10'57''. La Mitsubishi Lancer de Nani Roma a encore accusé un peu de retard en se classant 4e derrière trois Volkswagen (à 4'15'' de Sainz) : au général, Roma reste 4e à 33'31''.

Cyril Despres (Photo L'Equipe) a mieux débuté la deuxième semaine de course que la première. Le pilote français (KTM) a remporté la 8e spéciale de 294 km disputée dimanche entre Valparaiso et La Serena au Chili (4h07'39''). Il a devancé le leader Marc Coma (KTM) de 1'49'' et le Chilien Francisco Lopez (KTM) de 2'56''. Au général, Coma conserve un matelas d'avance confortable avec 1h33'34'' d'avance sur le vainqueur du jour (3e du classement).

Le grand perdant de la journée a été Jonah Street (29e à 34'34''), défaillant dimanche. L'autre Français David Frétigné, 6e à 15'46'', en a profité pour devenir le nouveau dauphin de Coma mais son retard sur le leader s'est accentué pour atteindre 1h06'28''. Un gouffre. Pire, Frétigné doit désormais garder à l'oeil ce point qui s'agrandit dans son rétroviseur : à moins d'une demi-heure de lui, Cyril Despres grignote son retard.

Carlos Sainz (VW Touareg) a poursuivi sa domination sur l'édition 2009 du Dakar, lundi, en prenant la première place de la neuvième étape, longue de 430 km entre La Serena et Copiapo, au Chili. L'Espagnol, qui remporte ainsi sa cinquième spéciale, s'est imposé en 5h56'08", avec 1'47" d'avance sur son coéquipier, l'Américain Mark Miller, et 2'16" sur un autre Américain, Robby Gordon (Hummer).

Au classement général, Sainz conserve évidemment sa première place, et accroît même son avance. Son premier poursuivant, Miller, compte désormais 19'52" de retard, tandis que le Sud-Africain Giniel de Villiers (VW), cinquième lundi à 12'01", se retrouve à 22'58". La dernière Mitsubishi Lancer en course, celle de l'Espagnol Nani Roma, a terminé septième de l'étape à 24'41" et occupe également la quatrième place du général à 58'12".

«La spéciale a été très dure. Très très dure. Avec beaucoup de pierres, une navigation difficile. Vraiment compliquée. Être ici est déjà une victoire. Arriver ici sans problème est une victoire», a déclaré l'Espagnol à l'issue de cette première grande journée de dunes, qui n'est pas vraiment son terrain de prédilection. Mais Sainz a bien su jouer le coup, faisant course commune avec Miller, et profitant d'une collision de l'Américain avec une pierre, endommageant sa direction, pour s'imposer. Le double champion du monde WRC a fait un grand pas vers la victoire.

Franz Verhoeven (KTM) a remporté lundi la neuvième étape du Dakar 2009, longue de 430 km entre La Serena et Copiapo au Chili. C'est le deuxième succès pour le Néerlandais dans cette édition du rallye-raid, après son succès lors de la deuxième spéciale. Le Français David Frétigné (Yamaha 450) a pris la deuxième place à 3'09", le Chilien Francisco Lopez (KTM) la troisième à 3'40".

Ces résultats n'ont pas une grande influence au classement général, toujours dominé par Marc Coma, quatrième lundi à 4'59" du vainqueur. L'Espagnol compte désormais 1h04'38" d'avance sur Frétigné, et 1h34'38" sur Cyril Despres (KTM), cinquième de l'étape à 6'03". Verhoeven est quant à lui huitième à 2h17'18".

L'étape s'annonçait comme la plus difficile depuis le début de l'épreuve, et elle a tenu ses promesses, avec près de 6h30' de course pour le vainqueur. Pour la première des trois journées dans le désert de l'Atacama, considéré comme le plus aride de la planète, les concurrents ont souffert, notamment à cause de dunes impressionnantes. La journée a débuté avec l'abandon de l'Américain Jonah Street, touché au poignet.

Les trois premiers de l'étape précédente, Depres, Coma et Lopez, ont passé la spéciale roue dans roue, et c'est David Frétigné qui a animé l'étape. Parti en sixième position, le pilote Yamaha réalisait le meilleur temps au trois premiers points de contrôle, mais c'est finalement Verhoeven, parti lui en 33e position, qui suprenait tout le monde en apparaissant en tête du classement au km 399, et en signant la victoire 30 kilomètres plus tard.

Si dans la catégorie motos, Marc Coma se contente de gérer son avance et laisse les victoires d'étapes à d'autres pilotes, en autos, Carlos Sainz (VW Touareg) ne dispose pas d'une marge suffisante et doit tout donner à chaque spéciale pour essayer de s'imposer. C'est encore ce qu'à fait l'Espagnol mardi, lors de la dixième étape, disputée autour de Copiapo au Chili sur 476 km. L'ancien champion du monde des rallyes a franchi la ligne après 5h32'55", avec 21 secondes d'avance sur l'Américain Robby Gordon (Hummer) et 7'39" sur son coéquipier Mark Miller. La dernière Mitsubishi en lice, celle de l'Espagnol Nani Roma, a fini cinquième à 15'01".

«On a vécu une bonne journée. On a réussi une étape sans incident, a expliqué Gordon, qui n'a toujours pas ouvert son compteur victoires sur cette édition. On a rattrapé Miller vers le CP2. Je suis resté plutôt prudent sur les bosses au retour. On perd d'une vingtaine de secondes donc ça se joue à rien. Dès qu'on est sur une partie roulante, ils (les Volkswagen) nous sèment. Ils ont beaucoup plus de puissance.»

Cette sixième victoire en dix étapes pour Sainz lui permet d'accentuer encore un peu plus son avance en tête. Il compte désormais 27'31" d'avance sur Miller et 41'13" sur la troisième Touareg, celle du Sud-Africain Giniel de Villiers, cinquième de l'étape à 18'15". Nani Roma est toujours quatrième, à 1h13'13".

Jordi Viladoms s'est imposé mardi lors de la dixième étape du Dakar 2009, disputée autour de Copiapo au Chili, et raccourcie de 200 km à cause du sable jugé trop mou dans certaines dunes. L'Espagnol, dont c'est la première victoire cette année, la deuxième de sa carrière, a devancé après 6h35'26" le Franco-Malien Alain Duclos de 1'06", et le Norvégien Anders Ullevalseter de 2'07".

«C'était une étape vraiment impressionnante. Je suis parti de derrière en imprimant mon propre rythme, a expliqué Viladoms. Quand je suis arrivé au dernier ravitaillement, j'ai vu que Marc (Coma) n'était plus là. Je ne savais pas ce qu'il s'était passé. Je craignais qu'il ait eu un problème. Et dans les 10 derniers kilomètres c'est devenu complètement fou. Je roulais enfin avec Coma, Despres et Duclos. Quand je suis arrivé à la fin et que j'ai vu que je pouvais suivre Marc et Cyril, toute mes préoccupations ont disparu. Je me sens vraiment bien et très satisfait.»

Marc Coma, le leader du classement général, a lui pris la sixième place à 12'17" du vainqueur, dans le sillage de Cyril Despres, cinquième à 8'50". Mais les deux hommes, roue dans roue durant toute l'étape, se sont fait une frayeur suite à une erreur de navigation du Français, au km 291. Ils ont effectué une boucle de 23 km avant de retrouver le bon chemin, mais ont perdu quelques minutes. Le Néerlandais Frans Verhoeven, vainqueur la veille, a terminé à 20'33", le Chilien Francisco Lopez à 30'21", et David Frétigné, le seul parmi les hommes de tête sur une Yamaha 450, quinzième à 32'29".

Au classement général, la hiérarchie ne change pas en tête. Marc Coma est toujours solidement installé à sa première place, avec 1h24'50" d'avance sur David Frétigné et 1h31'11" sur Cyril Despres.

Le Sud-Africain Giniel de Villiers (Photo L'Equipe) a fait d'une pierre deux coups jeudi. Le pilote Volkswagen Touareg a remporté la 12e spéciale (4h06'43'') courue entre Fiambala et La Rioja devant son coéquipier, l'Américain Mark Miller (à 16'17''). Surtout De Villiers s'est emparé de la tête du classement général en raison de l'abandon de son autre coéquipier, Carlos Sainz. Voilà qui relance le suspense de l'épreuve puisque sur l'ensemble du parcours, de Villiers ne devance Miller que de 2'35'' !

La victoire de De Villiers est une petite surprise pour ceux qui ont suivi la course ce jeudi car il n'était que 3e à 2'12 de Miller au CP2. Troisième temps du jour, à 25'27 du vainqueur, l'Américain Robby Gordon (Hummer) pointe désormais à plus d'1h15 de la tête du général où il figure également sur la dernière marche du podium virtuel.

Le coup de théâtre de l'abandon de Sainz
La journée a été marquée par la spectaculaire chute de la Volkswagen n°301 du duo Sainz-Perin dans un ravin, un rio sec, au km 79. La voiture s'est retrouvée sur le toit : Sainz en est sorti indemne mais son copilote français Michel Perin a eu l'omoplate droite fracturée. «On ne pouvait pas voir. Les roues avant se sont mises dans le trou et on a basculé vers l'avant puis sur le toit. J'ai freiné mais je n'ai pas pu m'arrêter», a raconté Sainz qui s'en est pris au roadbook, pas assez précis selon lui.

«Depuis plusieurs jours, Michel (Perin) n'est pas content après le roadbook. Heureusement que je ne roulais pas vite. Si on attaque, ce n'est pas très sympa. Je suis content que ce soit seulement une épaule car il était à la mauvaise place (...) Le rio faisait beaucoup de zigzags autour d'un ''way point''. Le cap indiquait droit devant. On le visait et on est tombé», a expliqué l'Espagnol.

Comme souvent depuis le départ de Buenos Aires, l'étape n'a pu aller à son terme. Les organisateurs ont neutralisé en début de soirée la 12e étape, reliant Fiambala à La Rioja, en raison de la difficulté du parcours. «Compte tenu du nombre important de concurrents en difficulté dans les dunes molles situées entre les km 140 et 170 de la spéciale, la direction de course a décidé de neutraliser la fin de l'étape pour permettre à ces concurrents de rejoindre La Rioja en liaison à partir du km 175», explique un communiqué.

En voiture, la victoire est revenue au Sud-Africain Giniel De Villiers (Volkswagen), qui s'empare de la tête du classement général après l'abandon de son coéquipier, l'Espagnol Carlos Sainz. Chez les motos, la victoire est revenue au Français Cyril Despres. L'Espagnol Marc Coma est toujours leader.

Euh, j'y connais pas grand chose en sport, courses, etc... Mais du coup, c'est plus un "Paris-Dakar"? C'est un "Buenos Aires au carré"!

Tout à fait Tonny Tonio

Nani Roma (Photo L'Equipe), le seul pilote Mitsubishi encore en course, a remporté vendredi la 13e étape de la compétition. L'Espagnol a bouclé les 220 km entre La Rioja et Cordoba en 2h33'48''. Il a devancé de 7'18'' le Polonais Krzysztof Holowczyc (Nissan) et de 7'27'' le Français Guerlain Chicherit (BMW). Pas de changement majeur en tête du classement général puisque les deux premiers sont restés roue dans roue : l'Américain Miller (VW) et le Sud-Africain De Villiers (VW) ont terminé respectivement 7e (à 14'13'') et 8e (14'28'').

La stratégie de Volkswagen a été évidente dès le 3e kilomètre puisque Giniel De Villiers et Mark Miller se sont arrêtés pour attendre leur coéquipier allemand Dieter Depping, avant de repartir en convoi à l'assaut de la spéciale du jour. Au classement général, Giniel de Villiers et Mark Miller (à seulement 2'20'') contrôlent le reste de la course, le 3e Robby Gordon (Hummer) pointant à 1h27'13'' ! Nul doute qu'après l'abandon de Carlos Sainz la veille, Kris Nissen, le directeur de Volkswagen Motorsport, n'a pas voulu risquer une tuile supplémentaire alors qu'il ne reste qu'une journée de course. Volkswagen ne s'est jamais imposé dans un Dakar.

Encore une victoire sans grand effet. Le Français Cyril Despres (Photo L'Equipe) a remporté sa 4e spéciale vendredi lors de la 13e étape disputée entre La Rioja et Cordoba en Argentine. Le pilote KTM natif de Nemours a bouclé le parcours raccourci (220 km au lieu de 544 km) en 2h33'35'' devant le leader Marc Coma (à 1'45'').

Le Français David Frétigné (à 2'37'') a signé une belle 3e place devant l'Espagnol Jordi Viladoms (KTM), à 3'52''. David Casteu (KTM) a fini 5e (à 3'55''). Au classement général, Marc Coma continue de gérer sa confortable avance, son dauphin Cyril Despres n'apparaissant même pas dans son rétroviseur (à 1'28''03). David Frétigné, à 1h34'47'', voit Despres le distancer.

Les concurrents abordent samedi la dernière étape du Dakar avec la 14e étape reliant Cordoba à Buenos Aires en Argentine. 227 km de spéciale sont au programme. «C'est vraiment la spéciale pour finir, souligne David Castera le directeur sportif de l'épreuve. Rapide. Le retour, la parade. C'est les Champs-Elysées du Tour de France. Un dernier petit plaisir, car ça roule très vite quand même.»

La dernière étape, qui reliait Cordoba à buenos Aires en Argentine, a été remportée samedi par Giniel de Villiers (Photo L'Equipe). Au volant de sa Volkswagen, le Sud-Africain, qui finit en tête du classement général, offre ainsi à la marque allemande sa première victoire sur un Dakar. Il doit encore parcourir une liaison non chronométrée de 341 km pour être officiellement déclaré vainqueur.

Lors de cette 14e spéciale, De Villiers a devancé d'une courte tête le Russe Leonid Novitskiy (BMW), de 2 secondes, le Polonais Krzysztof Holowczyc (Nissan), de 17 secondes, et le vainqueur de la veille, Nani Roma (Mitsubishi) de 38 secondes. Au classement général, Volkswagen réalise un beau doublé puisque l'Américain Mark Miller est 2e (à 8'59''). Le Norvégien Ivar Erik Tollefsen (Nissan) complète le podium (à 6h04'34'') d'un Dakar marqué par les saucissonnagesdu parcours. Au lieu des 5 591 km de spéciale prévus, les concurrents n'ont finalement fait la course que sur 1 179 km, soit 21 % du total. La moitié des étapes (7 sur 14) ont été touchées, et notamment la 11e, intégralement annulée.

Sans surprise, le pilote espagnol KTM Marc Coma (Photo L'Equipe), qui avait remporté le Dakar en 2006, s'est adjugé, officieusement, la victoire finale samedi. C'est Helder Rodrigues (KTM) qui a terminé en tête de la dernière spéciale courue entre Cordoba et Buenos Aires en Argentine.

Troisième de l'étape à 2'41'', le tenant du titre Cyril Despres (KTM) finit 2e du classement général à 1h25'38'' devant son compatriote David Frétigné (Yamaha), à 1h38'56''. Marc Coma, 6e du jour, doit encore parcourir une liaison non chronométrée de 341 km pour être officiellement déclaré vainqueur de ce premier Dakar en Amérique du Sud. Lors de cette épreuve, le Catalan de 32 ans, qui participe au Dakar pour la septième fois, a été en tête du classement général de bout en bout. Vainqueur de la 1re spéciale, il a ajouté deux autres victoires d'étapes (n°3 et n°4), contrôlant ensuite tous ses adversaires, et notamment le Français Cyril Despres, tenant du titre.

Despres, vainqueur en 2005 et 2007, a très vite été relégué au classement en raison de problèmes de pneumatiques et d'une chute lors des trois premières étapes. Le Français, également sur KTM, a dû se contenter de jouer les succès d'étapes, en remportant 4 au final.